lundi 26 mars 2012

PARIS COCKTAIL FESTIVAL : 18 ET 19 MARS À L'ALCAZAR

POUR SA 1ÈRE ÉDITION, 
"PARIS COCKTAIL FESTIVAL" A MIS LA BAR TRÈS HAUT :
sur la mezzanine 
AVEC LA VOLONTÉ 
D'INSCRIRE L'ART DU COCKTAIL DANS L'HISTOIRE
ET DE PROMOUVOIR L'EXCELLENCE DES PROFESSIONS DU BAR
L'arrivée sur la mezzanine de l'Alcazar donne déjà le ton, je sens une effervescence, des préparations, des îlots d'activités ici et là, ... dans un espace chic, lounge, très accueillant ... 
Le programme qui m'est remis à l'entrée confirme la généreuse volonté des organisateurs d'aborder l'univers de la mixologie sous un angle professionnel, vivant, live, nourri de démonstrations ... mais aussi culturel pour faire prendre conscience au grand public (et peut être à quelques professionnels) du caractère historique de ce métier finalement très peu connu ... car traditionnellement cotoyé dans un bar bondé le vendredi soir dans une cohue qui laisse peu de place à l'observation, l'écoute, ou l'apprentissage ... 
Et puis, soyons honnête, ce n'est pas l'objectif premier !!
Là, on est un lundi et il est 13h ... totalement décalée avec mon biorythme cocktails !  Un début de semaine couleurs week end !! Très "exotique" ...  Moi qui aime donner un coup de pied aux clichés et aux idées reçues ... Vive les clins d'oeil au décalage ... !! A quand le gigot-haricot verts au petit déjeuner un mardi matin ?? !!

ALORS ....
Pour faire un bon PARIS COCKTAIL FESTIVAL, 1ère édition, didactique,  pro et dynamique, il vous faut : 

des CONFÉRENCES  (oubliez les poires!)
En ce lundi 19, 13h : Rencontre avec Jim MEEHAN, un homme pétillant, vivant, ouvert, simple, réceptif ... créateur d'un bar secret à Greenwich village accessible par une cabine téléphonique située dans un fast food : 
le "PDT" : Please Don't Tell ! 

Jim (et oui avec les Américains, c'est comme ça, on s'appelle par son prénom tout de suite !) nous a parlé des dernières tendances aux Etats-Unis, du concept "Speakeasy" qu'il met en pratique dans son bar ... tout en gardant bien les pieds sur terre, et la réalité économique en tête, des valeurs en faveur du consommateur qu'il considère first place : le confort, la communication, le service (anticiper les besoins de ses clients) ... il contrôle le "débit" humain pour servir au mieux chaque personne présente ... 
Frédérique Flori, Jim Meehan du bar "PDT" ("Please Don't Tell") à NYC
une EXPOSITION VINTAGE ... 
Après avoir été exposée durant l'été 2010 au Musée d'Art et d'Histoire de la ville de Cognac, cette exposition itinérante, réalisée en partenariat avec le Bureau National Interprofessionnel du Cognac, prend ses quartiers 62, rue Mazarine et devient la vitrine de la mixologie :
Présentation d'une sélection de 150 pièces de collection, qui retracent les 150 premières années depuis l'apparition du cocktail aux Etats Unis en 1806 ...
D'étonnants shakers, des ustensiles du métier, des livres rares, anciens et des bouteilles de collection ...
... mis à disposition par Messieurs Mauro MAHJOUB, propriétaire du Mauro's Negroni Club à Munich et Fernando CASTELLON, Bar Expertise et à l'initiative de ce Festival Paris Cocktail.

des ATELIERS DÉCOUVERTES :
Lundi 19, 15h12, pause découverte cocktail "chez" Julien Lopez du bar "Papadoble" à Montpellier ...
Création toute personnelle du "El Habano" inspirée par la passion de Julien pour  le cigare et le rhum ...
Pour ce faire :
- un professionnel créatif : 
Julien Lopez, du bar "Papadoble" à Montpellier

- De bons "ingrédients" :
Un vieux rhum : Banks 7 (palette épicée, mélange de 23 rhums de 7 îles différentes), sucre doux de mélasse (douceur,  équilibre), Jerez de la Frontera (notes fruits secs), concentré aromatique vieilli en fût de chêne, whisky très tourbé, zeste d'orange (fraicheur) ...

- Des gestes et le savoir faire d'un professionnel : 
Sorry ... les flous, pas toujours artistiques, sont incontournables dans l'action ...
A noter : l'utilisation d'un élégant vaporisateur pour couvrir les parois du verre et apporter le côté fumé du cigare ... 
Mettez vous au Parfum Cocktail El Habano ! 
(peut être une future déclinaison eau de toilette à venir pour accompagner nos ptites robes noires cet  été ??)
Et voilà !

PS : Désolée Julien je sais que tu avais choisi le verre à dégustation pour l "El Habano" ...  notez donc que celui ci n'est pas le verre "officiel"  ...
Expérience incroyable, bluffant : à ma demande, Julien m'avait fait sentir chaque ingrédient individuellement, et j'imaginais un résultat très cosy, club, tourbé, plutôt fort ... et incroyable : je me retrouve face à un cocktail très frais,  voire léger, très équilibré, très agréable ...  je suis passée d'un imaginaire sensoriel automne/hiver à une réalité printemps/été ... C'est bon d'être surprise !!

LES TROPHÉES DU BAR :
Réservé aux barmen de France et de Monaco, ce concours des "Trophées du bar" a été initié il y a 9 ans par Fernando CASTELLON dans le but de promouvoir le métier et élever le niveau. Les participants y valorisent leurs compétences pour être reconnus comme des ambassadeurs de la profession.

Lundi 19 mars : finalistes du concours par équipe 
 L'Hotel Ritz à Paris, L'Improbable à Montpellier, le Buddha bar à Paris, le Soda bar à Lyon, le Forum à Paris, l'Hotel Crow Plaza à Montpellier ...
... se rencontrent et s'"affrontent" sous le regard de grands professionnels ...
Jim Meehan, General Manager du bar "PDT" (Please Don't Tell"), Mauro Mahjoud : Président du jury, propriétaire du Mauro's Negroni Club à Munich, Mikael Nilsson, chef du bar Salon 39 au Danemark, Julien Escot, propriétaire du Papa Doble de Montpellier
      
Appréciation et examen des notes dans les verres à dégustation traduites en notes calligraphiques ...

DES DÉCOUVERTES HORS DU TEMPS : 
Après l'aventure Bollinger, l'agent 007 refait son apparition sur "Sens et le Dire" sous les traits du Vesper mis en scène par Samuel Roustaingbartender au Black Pearl à Cannes, et vainqueur 2011 de l'épreuve Bacardi Legacy Cocktail France ...
Plaisir de déguster ce cocktail mythique dans sa plus pure tradition originelle : 3 mesures de Gin Gordon's, 1 mesure de vodka, 1/2 mesure de Kina Lillet, 1 zeste de citron ...
Cette boisson a été inventée et nommée dans le roman "Casino Royale" de Ian Fleming (1953) au moment de la commande par son inventeur l'agent James Bond pour célébrer ses sentiments pour Vasper Lynd ... 
(j'ai bien cherché sur internet si quelqu'un avait créé un cocktail inspiré par "Frédérique F" ... sans résultat ... dommage !!!)

DES RENCONTRES : 
Du grand public avec des professionnels de la mixologie et réciproquement ...
Des élèves d'écoles différents horizons avec des grandes références de la profession pour eux ... et vice versa ...
Des professionnels avec d'autres professionnels  .../...
Colin FIELD, chef barman emblématique au Ritz à Paris. Meilleur barman du monde en 1997 et en 2001 et Jim MEEHAN

En arrivant en tout début d'après midi, je pensais passer une heure ou 2 ... 
et puis, les activités, l'état d'esprit, les dégustations, les découvertes ... ont capté toute mon attention.
Formidables rencontres dans un espace lounge qui reste humain ... pouvoir échanger si simplement avec de tels pros de la mixologie est une une occasion rêvée ...
L'ambiance et l'esprit sont superbes : humains, vivants, de bon aloi ... 
Un univers qui m'a ouvert ses portes plus "intimement" avec un "rappel à l'ordre" (ce que j'avais déjà abordé avec des professionnels dans le cadre de l'"International Cognac Summit" où j'avais été invitée cette année): un cocktail comme un vin, un parfum, la gastronomie est une vraie alchimie de subtilités, d'harmonie, d'équilibre ... il reste vivant, évolue avec son temps et la créativité des bartenders, devient artistique parfois ... et puis les gestes sont beaux, élégants ... parfois acrobatiques ... la gourmandise s'inscrit déjà visuellement ... 
Tous les sens en éveil ...

UN GRAND MERCI DONC À ...
Fernando CASTELLON, créateur des "Trophées du bar" en 2003 devenu cette année le "Paris Cocktail Festival"et à Julie PIERRE, responsable RP de cet événement ...
pour une ouverture au grand public et pour la qualité de cette première édition grand public.
Frédérique Flori, Fernando Castellon, Bar Expertise, Julie Pierre, RP Paris Cocktail Festival

Au détour de mes billets, je rencontre des personnes, au tout début de leur vie professionnelle,  qui osent, avancent, se donnent les moyens de leurs ambitions alors ... je ne résiste pas à la tentation de vous présenter Julie Pierre, une jeune femme pro, dynamique, pleine d'idées et très sympathique que j'avais déjà eu l'occasion de croiser lors d'un événement qu'elle avait organisé en septembre dernier ... très tôt, un parcours riche et engagé : une licence d'histoire de l'Art à Bordeaux, puis elle part à Londres où elle découvre la culture anglo saxonne.
En 2009, elle devient membre de l'"Association Blend Culture" plateforme de nouveaux concepts culturels à Paris.
Elle suit, en parallèle, des cours à l'Institut d'Etudes Supérieures des Arts de Paris pour être formée au métier d'administratrice de projets culturels.
Tout en continuant à travailler pour Blend Culture, elle décide de développer des événements culturels autour du cocktail. 
En septembre 2011, elle organise un événement sur la thématique : "Cocktail, de la prohibition aux années folles" au Curio Parlor qui met en lumière l'émancipation sociale des femmes des années 20 à travers le cocktail.
En 2012, elle rejoint donc la belle aventure "Paris Cocktail Festival" initiée par Fernando Castellon.
Belle route Julie ...


PS : Soyez gourmand et curieux mais avec modération tout de même !!


dimanche 11 mars 2012

REPETTO : DES VITRINES EN MOUVEMENTS PERMANENTS ...

ENTREZ DANS LA DANSE 
DES 
VITRINES REPETTO !
A LA POINTE DE L'ESTHÉTISME !

On n'y pense jamais assez ... et quel dommage ! ... : avoir sur soi dans son shopping, sa mallette, son cartable doublé cuir ... un petit fauteuil pliant ... vous savez  ... ce petit fauteuil pliant* ... ami des pêcheurs et des pique niqueurs ... (bon je vous l'accorde volontiers, pas facilement casable au coeur de votre smart, votre tablette, votre agenda électronique, vos Miles et S'miles ... mais, bon, l'idée est là :-))) 
Que vous pouvez sortir, déplier en toute simplicité ....
Pour vous poser et apprécier, regarder, observer, ... au détour, d'une rue, d'un croisement, d'une avenue ... ce petit moment de grâce qui se présente à vous ... 
Celui qui vous fait un clin d'oeil dans votre vision latérale ... qui retient toute votre attention. 
Les sens souvent au ralenti à Paris, sont pris en otage par un agenda de ministre, bilan de la dernière réunion et ordre du jour de la future ...
Tête fully full ...
... et on en oublie de remarquer ces pépites gratuites -là devant nos yeux- qui s'offrent à nous.
Repetto fait partie de ces écrins, qui apportent beauté sans cesse renouvelée, ...  Vitrines qui ont pignon sur rues, accessibles à tous les passants pressés, téléphonés, sandwichés, tourismés, ... ou sans soucis ...
Variations "musicales" et aériennes auxquelles Repetto se prête volontiers  ...
sur des rythmes accordés ...


Noël revisité ...
 ... illustré par une expression toute personnelle des boules suspendues ...






Noëls sublimés ...
... par d'enchanteresques chutes de neige ... qui caressent joliment le tutu pailleté ...
... ou la réadaptation du trio gagnant vert-rouge-blanc qui berce nos pupilles depuis l'enfance ...
La créativité retient toujours mon attention ...
et puis la constante légèreté de ces expositions ... qui donne une beau souffle, une scène respiration !  
... et qui, sur la pointe des pieds, nous consacre, Mesdames, Reines et Princesses que nous sommes ... une vitrine de début mars 2012 qui scénarise merveilleusement bien la femme : et pas que le 8 !! : délicatesse, grâce, agilité, virtuosité ... 
Je prends !!! 
Rien de pesant, jamais ...
Toujours cohérent et élégant par rapport à l'univers de la danse ...


Immersion parfois toute pédagogique : 
Histoire et la fabrication d'un tutu :

"C'est en 1832, lors des 1ères représentations de la Sylphide, que la danseuse Marie Taglioni immortalise ce costume composé d'un bustier et d'un long jupon de tulle fin. Donnant une impression de légèreté et de volupté, il symbolise la grâce de la danseuse classique et devient alors emblématique des ballets romantiques. Ce n'est qu'en 1881 qu'on lui donne le nom de tutu. 
Au cours du 20me siècle, afin de répondre aux demandes des chorégraphes qui souhaitent des costumes plus modernes et plus ajustés, les couches de tulle deviennent plus rigides et plus courtes afin d'obtenir un tutu plateau qui laisse apparaître le travail des jambes de la danseuse".
"Le tutu est composé de 3 parties : la trousse (ou culotte), le bustier et le juponnage de volants. Le tutu long et le tutu plateau sont tous les 2 confectionnés à partir de la basque du bustier, coupé aux mesures de la danseuse et maintenu par 3 baleines souples minimum."

ou de Princes et de Princesses ... sous les couleurs de "La belle au Bois Dormant" de Tchaïkovski :
"Lors du mariage de la Princesse Aurore et du Prince Désiré, de nombreux divertissements se succèdent à la Cour du Roi. Parmi eux, l'Oiseau Bleu et la Princesse Florine dansent un pas de deux léger et gracieux symbolisant l'amour et le bonheur".


Repetto : une incroyable histoire qui commence entre un fils et sa mère en 1947 lorsque Roland Petit, alors jeune danseur, qui rentre souvent épuisé et les pieds blessés,  demande à sa mère Rose Repetto, de créer des chaussons de danse adaptés à sa discipline. 
Belle inspiration ! 
Bonne couturière, Rose Repetto décide de concevoir un chausson qui permettrait une plus grande aisance dans la pratique du sport : ses 1ères pointes sont nées.
En 1956, Brigitte Bardot demande à R Repetto de réaliser une chaussure "aussi légère et agréable qu'un chausson de danse mais plus seyante et sexy" : la ballerine "Cendrillon" nait et s'immortalise en rouge carmin dans le film de Roger Vadim : "Et Dieu créa la femme".
C'est un succès international : lever de rideaux : le 1er magasin Repetto ouvre ses portes en 1959, 22 rue de la paix.
La production est implantée en 1967, à Saint Médard d'Excideuil en Dordogne. Fabrication toute française -encore aujourd'hui-  qu'il est bon de souligner.
Dès l'ouverture de la boutique, les professionnels cautionnent : Maurice Béjart, Rudolf Noureev, Carolyn Carlson, l'Opéra National de Paris, l'Opéra de Lyon, les ballets de Marseille et de Bordeaux ... viennent s'y approvisionner.
... 56 ans plus tard, en 2012, la "BB" s'affiche toujours fièrement chez Repetto, déclinée en coloris variés ...
Une chaussure mythique en boutiques !
D'autres noms prestigieux viennent compléter la liste des adeptes : en 1970, Serge Gainsbourg devient ambassadeur de la marque en portant les fameuses "Zizi" blanches à lacets, créées à l'origine pour la danseuse Zizi Jeanmaire, femme de Roland Petit.
En 2012, elles sont, bien sûr, toujours à l'honneur chez Repetto ! 
Un classique !
et font éternellement rêver, génération après génération : Benjamin Biolay, Mathiew Chedid ... suivent les pas de leurs ainés ...
Aujourd'hui, Repetto est un univers de chaussons, vêtements, accessoires de danse présents dans plus de 40 pays à travers le monde : Australie, Canada, Brésil, Hong Kong, Japon, Nouvelles Zélandes, Etats Unis, Angleterre ...
Une danse des Bon pied Bon oeil jusqu'au bout de la nuit  !!
Répét"Haut porte bien son nom !

Un grand merci à celui ou à celle qui a fourni en 1947 
des chaussons douloureux à Roland Petit alors qu'il était jeune danseur
et à BB qui a rêvé de ballerines à son image en 1956 !!

Pour la bonne santé de vos orteils,
Abusez du grand 
sans modération !!!


Boutiques Repetto en France : Paris, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux
Pour tous les autres revendeurs Repetto dans les monde qui ne manqueront pas de retenir votre attention : Sydney, Gent, Huy, Wavre, Arlon, Verona, Torino, Livomo, Bergen San Gwann, Casablanca,Tampere, Southsea, Hull, Alsemberg, Bettembourg .../... : cliquez dansé : Revendeurs Repetto. 

Un grand merci à la boutique Repetto rue du four pour son accueil très chaleureux.

Un grand merci à internet pour les quelques photos manquantes qui ont nourri mon billet

* pour ceux qui ne pêchent pas ou ne pique niquent jamais : explication de texte : 

PS : Lou, future danseuse !!


Et au risque de me Repetto : 
Levez les yeux de votre smartphone 
quand vous marchez dans la rue ... 
et 
Remarquez le Bô autour de vous !
Paris vous offre un peu partout quelques bijoux cadeaux !
(même quelques secondes par jour, c'est pour pour la santé !)